CATALOGUE DE FAUSTA
- 27. Juin, 2018
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Lancement du livre FAUSTA à l'UNEQ 29 mai 2018 MONTREAL
Démarche de L'exposition FAUSTA
FENÊTRES : Démarche de l’exposition de peinture Fausta
Je me suis remise à peindre avec difficulté en 2009, après un arrêt de treize ans. Dans la vingtaine, pendant que je débutais mes études de philosophie, je faisais souterrainement, dans le silence et le secret, le projet de ma première exposition. Je peignais pendant la nuit, avec acharnement, dans une maison endormie et je rangeais mon ouvrage à la cave. Pendant une période plus introspective entre vingt sept et vingt huit ans, j’ai peint compulsivement. Mon départ pour le Brésil pour les études qui me conduiraient au doctorat et le travail de professeur de philosophie à l’université à Sao Paulo m’ont par la suite, entièrement absorbée. Pendant cette période J’ai appris à regarder autour de moi. Il faut l’avouer je n’avais pas les moyens matériels : ni le temps, ni l’argent pour la peinture à huile, ni la place pour le faire.
J’ai alors fréquenté assidument le M.A.C., le musée d’art contemporain à Sao Paulo. J’ai vu des œuvres prendre forme sous mes yeux. Celles de Claudio Tozzi, Siron Franco, Ivald Granato et Cabral. J’ai vu surgir les sculptures de Caciporé, les immeubles de Tomie Otake. Plongée dans une ville de dix huit millions d’habitants, inondée d’immeubles, j’ai pris l’habitude lorsque je voulais entrer en contact avec la nature de regarder les pans, les coins de ciels qui s’offraient à moi, les horizons de nuit et de jour.
À celui qui observe, devant mes toiles, celles-ci ne tentent pas de reproduire un modèle, ce sont des aperçus du ciel à différents moment. Chaque toile se voudrait une fenêtre. Une fenêtre vers l’âme aussi, pour éclairer les ciels et les enfers qui nous habitent. La fenêtre établit le contact entre le dedans et le dehors, mes toiles aspirent également à cela… Je livre de moi ces traces de bleu, ces traces d’infini, ces éclipses comme ce que j’ai de meilleur ou de pire. Et c’est si difficile parfois de creuser cette pâte des émotions pour déployer un monde.
Si je n’ai jamais cessé d’étudier avec d’autres j’ai appris à peindre en solitaire. La peinture reste pour moi un territoire de contingence, ou je peux laisser les choses se passer et les projets éclore librement, sans volonté de contrôle. Je laisse la peinture se faire, se dire, se taire. Je travaille les gouttes, la masse, les plis à mesure que les couleurs surgissent. Contrairement à mes dessins étudiés aux Beaux-Arts, mes toiles partent des émotions senties et traduites en couleurs, de mon intériorité, elles demeurent plutôt abstraites. Elles dialoguent avec le réel à partir de ces émotions ressenties. Comme elles je me vois un être en chantier. Elles sont présentes et font partie du paysage. Comme des fenêtres, l’on peut y passer au-travers et aller au-delà.
Mar Thieriot 27 Juin 2018
FAUSTA EXPO
FEMME ENTRE CIELS ET TERRES
FEMME ENTRE CIELS ET TERRES
Elles sont peintre, exploratrice, cinéaste, sculpteur,
Poètes ou philosophe,
Réunies le temps d’une expositionaccompagnée d’ateliers dialogiques, elles ont tissé le lien entre ici et ailleurs,
se positionnant entre ce qui est dû à une causalité locale
et ce qui est animé parla violence d’une causalité globale.
Sous les ciels d’Iran, d’Alger, du Brésil, sous le ciel de Paris, en terre de Québec, de République Dominicaine, sur le sol du Grand Canyon, mais encore à l’océan, à la dérive...
Leurs oeuvres ont eu ceci de commun qu’elles se situent toutes dans un « espace transitionnel», installé par la circulation entre le regard et la création:
Cet espace effectue le pas-sage entre réalité et surréel, imaginaire, paradis perdus et retrouvés, enfers que l’on aimerait ne fréquenter qu’une fois;
Complexes, leurs oeuvres qui disent les femmes
vues, peintes, filmées, chantées, mises en lumière par des femmes,
interrogent l’autre qui vient .
Ce faisant, elles signent le refus de l’objectalisation,
Dénoncent la réduction au statut de modèle, et plus loin à celui
de marchandise de trafic et de troc.
Animées par ce « je ne sais quoi »
ou presque rien que l’on dit souffle, l’âme mise à nu
le corps crucifié, ou en cage, femmes meurtries,
de marbre, de ciel et de sang, les voici présentes ensemble
Cette articulation entre elles, poésie ou soul art,
Comme une mélodie où toute la vie résonne avec ses couacs, ses désaccords, ses illuminations ou son apaisement dans un corps devenu nuages et bleus, a été objet de débat avec le public.
Entre sacré et profane, entre pulsion de mort et élan vital, entre paroles et silences, le sens qui se dégage de
L’exposition a été avant tout celui de la mise en question de la place de la femme entre les ciels et les terres d’où ont émergé ces créations
Portes ouvertes sur l’art de chacune, espaces à franchir ensemble,
Textes à entendre, ou silences à dire, invitation à l’envol,
Nous avons été confiés au beau voyage.
Mar Thieriot
Derniers commentaires
Ton site est magnifique
Mariana J'ai fais une première lecture de ton recueil poétique "Mains sans les mains"... que je compte garder tout près avec mes lectures au quotidien...
j'en veux un autre pour donner à une amie
ton hyper sensibilité est à même d'être un révélateur de l'absurdité de ce monde, et en même temps l'espoir que tu as si bien construit !!!
Awesome